
Une correspondante m’a demandé, dans le cadre d’un travail scolaire, ce que je pensais de l’évolution des polluants humains.
Ma première réaction a été « Pas grand chose, car il y en a trop ! », mai ce n’est pas une réponse que d’éluder ainsi le problème. Alors que dire en quelques lignes d’un article.
D’abord que nous sommes mal informés, et que les médias nous focalisent sur les accidents importants et que cela nous détourne d’une pollution, plus générale, plus insidieuse et contre laquelle on lutte mal et donc dangereuse à terme.
Ensuite, pour examiner un problème, il faut mettre un peu d’ordre, alors examinons les polluants dans l’air (l’atmosphère), dans l’eau (des rivières, de boisson), des sols (pollution souvent liée aux précédentes), et dans les objets que nous fabriquons et utilisons. De nombreux produits utilisés dans l’alimentation peuvent se révéler nocifs.
Il faudra aussi penser aux types de conséquences : empoisonnement, maladie chronique, à court terme ou à long terme, simple indisposition, à effet sur le descendance (tératogène). Certains médicaments sont des « polluants » dangereux
Enfin les effets peuvent être sur l’homme ou sur les animaux qui lui sont utiles.
Le caractère accidentel ou chronique de la pollution, la connaissance que l’on en a à une date donnée.
Dans les polluants atmosphériques, on va trouver les plus courants suivants :
Les particules fines, les fumées, l’ozone O3, le monoxyde de carbone CO, le dioxyde de soufre SO2, les oxydes d’azote N2O NO et NO2, le méthane, l’hydrogène sulfuré SH2, mais il en existe bien d’autres notamment en fonction des concentrations recherchées.
Les particules fines désignent les poussières et les gouttelettes microscopiques qui flottent dans l'air et dont le diamètre est de moins de 2,5 micromètres . Leur composition dépend de leur origine, de la saison et des conditions atmosphériques. Les particules fines se composent surtout de sulfates, de nitrates, de carbone, de substances organiques, de minéraux provenant du sol et de métaux. Le carbone provient essentiellement des moteurs diésels et du chauffage.
Le dioxyde de soufre est un gaz incolore dont l’odeur est âcre et piquante. Il provient principalement de procédés industriels et de la combustion de carburants fossiles contenant du soufre, et, la suite de réactions chimiques dans l’atmosphère, le SO2 se transforme en sulfates.
Les oxydes d’azote proviennent essentiellement des transports. Ils peuvent se transformer en libérant de l’ozone.
Le méthane et l’hydrogène sulfuré résultent surtout de fermentations organiques.
Les polluants de l’eau sont extrêmement nombreux, car ils proviennent de l’industrie ou de l’agriculture, et la pollution accidentelle peut se produire avec n’importe quel produit chimique soluble. Mais indirectement t l’homme peut polluer l’eau avec des agents bactériologiques issus de déchets, d’excréments ou de cadavres.
Mais certaines pollutions sont systématiques : on peut citer les nitrates, les hydrocarbures, les phosphates, les métaux lourds, plus récemment les PCB (polychlorobiphéniles).
Un danger récent est constitué par les rejets médicamenteux dans les égouts, notamment dans les selles, qui ne sont pas arrêtés par les stations d’épuration, par exemple les œstrogènes.
L’eau peut aussi être polluée par de simples déchets, comme les sacs et bouteilles plastiques en mer.
Les polluants des sols sont voisins des polluants de l’eau. Ce sont des produits organiques ou non, rejetés notamment par l’agriculture ou l’industrie et qui contaminent le sol et sont retenus par les terres. Mais le ruissellement de l’eau de pluie entraine ensuite, en général, une pollution des eaux.
Deux catégories particulières : les pesticides utilisés par l’agriculture et les produits radioactifs lors d’accidents nucléaires.
Comme dans la mer, nous voyons de nombreux déchets et ordures joncher le sol, tant dans les villes que dans les campagnes, et la destruction des ordures n'est pas toujours exemplaire (production dd dioxine). Sans parler de tous les objets domestiques et industriels dont nous avons du mal à nous débarrasser : téléphones, ordinateurs, téléviseurs, sacs d'emballage...
Polluants des objets fabriqués par l’homme. Là encore ils sont accidentellement très nombreux, car les produits mis en œuvre sont extrêmement nombreux.
Ce peut être des matières utilisées dans la construction (peintures au plomb par exemple) ou dans des objets fabriqués pour leur conférer des propriétés particulières : le bisphénolA qui servait de plastifiant pour la fabrication des biberons en polycarbonates, par exemple, ou les produits anti humidité et moisissures,
Enfin une dernière question : doit on considérer un médicament comme un polluant potentiel : quand on voit les dégâts produits par la thalidomide ou le médiator, on pourrait le penser. De même on peut considérer comme des polluants de nombreux produits utilisés dans l’alimentation ‘stabilisateurs, conservateurs, colorants…) et qui peuvent se révéler nocifs.
Si cela intéresse certains d’entre vous, je pourrai faire plusieurs articles pour examiner ces diverses sortes de polluants.