Et pourtant, les scientifiques ne savent pas encore exactement pourquoi nous dormons ! Cela peut sembler incroyable, mais malgré nos connaissances de plus en plus approfondies sur les mécanismes qui font que chaque nuit le sommeil l'emporte sur l'éveil, très peu de certitudes existent au niveau de tous les rôles du sommeil.
Les différents sommeils
Vous avez peut être appris en SVT que, dans les années 1950, les chercheurs ont constaté que le sommeil est loin d'être un phénomène unitaire, passif et dont la seule finalité serait la récupération.
Au contraire l'activité électrique cérébrale, mesurée sous la forme d'un électroencéphalogramme (EEG) permet de distinguer entre le sommeil lent (profond) et le sommeil paradoxal.
Si on analyse les caractéristiques de ces deux types de sommeil et de l'éveil, on note d'importantes différences physiologiques un peu partout dans l'organisme.
- Le tracé de l'EEG est semblable pour l'éveil et le sommeil paradoxal avec sa faible amplitude et sa fréquence élevée. C'est le contraire pour le sommeil lent qui montre plutôt une grande amplitude et un rythme lent des signaux électriques.
- Durant l'éveil, les sensations sont vives et proviennent de l'environnement extérieur. Elles sont également vives durant les rêves du sommeil paradoxal, mais générées intérieurement cette fois-ci. Quant au sommeil lent, les sensations sont absentes ou très atténuées.
- Quand on est éveillé, l'activité motrice est volontaire et pratiquement continue. Durant le sommeil lent, elle est occasionnelle et involontaire. Et lors du sommeil paradoxal, elle est inexistante (sauf pour les mouvements oculaires rapides). En réalité, les mouvements sont commandés par le cerveau mais sont bloqués et non réalisés, d'où une atonie musculaire généralisée.
- Les mouvements oculaires sont donc très fréquents à l'état de veille et durant les rêves, mais rares durant le sommeil lent.
- La pensée, plutôt logique et progressive chez l'individu éveillé, devient répétitive avec l'apparition du sommeil lent et carrément illogique et étrange durant les rêves. J'essaierai de l'expliquer dans un prochain article.
Le sommeil lent semble correspondre à un état fait pour le repos.
Les muscles sont plus relâchés, et les rares mouvements ne servent qu'à ajuster la position du corps. Le métabolisme général de l'organisme diminue : température, consommation d'énergie, fréquence cardiaque, respiration, fonction rénale, tout cela ralentit conformément à la prépondérance du système parasympathique durant cette phase du sommeil.
Les rythmes lents de l'électroencéphalogramme (ou EEG) durant le sommeil lent indiquent que le cerveau semble également au repos.
Les chercheurs caractérisent le sommeil lent ou profond par un « cerveau fonctionnant au ralenti dans un corps mobile »
- À l'opposé, ils définissent le sommeil paradoxal comme l'état d'un « cerveau actif halluciné dans un corps paralysé ».
C'est surtout dans cette période que nous rêvons :
Le comportement du dormeur et les modifications physiologiques que subit son corps durant le sommeil paradoxal et le rêve sont très spécifiques.
La fréquence de l'EEG élevée et sa faible amplitude évoquent celles de l'éveil.
La consommation d'oxygène du cerveau, qui reflète sa consommation d'énergie, est très élevée, et même supérieure à celle du même cerveau éveillé qui réfléchit à un problème cognitif complexe.
Il y a perte presque totale de tonus musculaire et nous sommes littéralement paralysés durant nos rêves ! Nos muscles respiratoires et cardiaques assurent toutefois les « services essentiels vitaux» et nos muscles oculairesdemeurent actifs en produisant les fameux mouvements oculaires rapides.
Durant le sommeil paradoxal, la température interne du corps n'est plus bien régulée et tend à glisser vers la température de la pièce.
Les cycles d'une nuit :
L'électroencéphalogramme de sujets dormant des nuits complètes révèle une alternance des différents stades de sommeil (quatre stades de niveaux différents) selon des cycles très réguliers.
(voir la figure ci dessous)
Chaque soir, autour de la même heure, une sensation de fatigue, de manque de concentration ou de froid nous incite à aller nous coucher. Si nous allons au lit à ce moment, l'endormissement est généralement rapide, soit moins de 10 minutes.
Nous descendons alors tous les stades du sommeil lent, du stade 1 plutôt léger au stade 4 très profond. Puis, le sommeil redevient léger pour quelques minutes et soudainement survient une première courte période de sommeil paradoxal de 5 à 10 minutes. Ceci termine le premier cycle de notre nuit de sommeil. Selon les individus, de une heure et demie à deux heures se sont alors écoulées depuis l'endormissement.

Une nuit complète représente l'enchaînement de 4, 5 ou parfois 6 cycles de ce genre. À la fin de la période de sommeil paradoxal qui clôt chacun de ces cycles survient un moment où l'éveil est très facile et où l'on se réveille d'ailleurs très souvent.
Puis, on enchaîne avec un nouveau cycle. Nous ne gardons alors aucun souvenir de ces brefs éveils, qui durent généralement moins de trois minutes, et nous en profitons souvent simplement pour changer de position.
Mais si vous réfléchissez trop à cet instant, si votre cerveau est trop stimulé, cela peut prendre un cycle complet avant que vous ne vous endormiez à nouveau. Ces éveils sont plus longs et plus fréquents après les deux premiers cycles de sommeil.
C'est pourquoi quand vous êtes préoccupées !ou moi qui suis âgé et eai moins besoin de sommeil, nous restons éveillés entre 4 et 6 heures du matin avant que nous réussissions finalement à nous endormir profondément.
Après une période d'éveil durant la nuit, on repasse nécessairement par des stades de sommeil lent.
Bien que de durée semblable, les cycles évoluent au cours de la nuit.
Les deux premiers cycles comportent surtout du sommeil lent profond. En contrepartie, le sommeil lent léger et le sommeil paradoxal sont proportionnellement plus importants en fin de nuit, la durée des périodes de sommeil paradoxal pouvant alors atteindre jusqu'à 30 à 50 minutes. Une période de sommeil lent d'au moins 30 minutes semble toutefois nécessaire entre les périodes de sommeil paradoxal, même en fin de nuit.
Dans le prochain article, j'examinerai de façon détaillée ce qui se passe dans certains centres du cerveau, afin de pouvoir comprendre succintement quelle est l'origine de nos rêves et donc leur signification.
Plutôt du genre pas stressée, en fait =)
Mais bon, ce qui ressort dans mes textes, ce ne sont que de petits instants de ma vie, après dans la vie en général, je suis très différente de l'image que je donne dans mes textes. C'est sans doute parce que quand j'écris c'est toujours (ou presque) dans des moments de doute / de tristesse.
Merci de ton commentaire et de tes passages sur mon blog.
Bisous.