
J’avais prévu de faire aujourd’hui un article simple et succinct sur l’action des drogues sur le cerveau et notamment le circuit de récompense, afin d'expliquer l’addiction à par exemple une drogue “dure” comme la cocaïne.
D’habitude je reçois.quelques mails de demande d’explication sur mes articles après leur mise en ligne. sur mon blog
Mais j’avais annoncé cet article et là, exceptionnellement avant sa parution, j’ai reçu une vingtaine de mails qui me posent des questions.
J’ai donc dû revoir mon intention et certaines questions n’étant pas faciles à expliquer simplement, je suis en train de relire une partie de ma doc.
Je m’aperçois aussi que, vu la diversité des questions posées, et l’obligation de ne pas faire des articles trop long pour ne pas vous rebuter, le temps aussi pour les rédiger, il va falloir que je fasse 5 ou 6 articles, entrecoupés d’articles moins sérieux pour vous reposer et divertir ceux qui ne s’intéressent pas à ce sujet.
Je vais donc commencer aujourd’hui par de simples généralités, puis j’expliquerai le mécanisme d’addiction et j’aborderai les actions des diverses drogues (y compris acool et tabac) et on m’a demandé aussi de dire un mot des psychotropes et autres anxiolytiques.
Par contre je parlerai moins du canabis car j’ai déjà écrit plusieurs articles que vous pouvez lire dans ce blog.
Puis je suppose que j’aurai d’autres questions auxquelles il me faudra répondre IOI
Il n’y a jamais eu de sociétés sans drogues. La consommation de ces substances qui créent des dépendances est universelle et partagée par toutes les cultures depuis le début de l'humanité.
Utilisés pour soigner et guérir, ces produits étaient aussi employés dans des cérémonies religieuses ou festives rituelles afin de modifier l'état de conscience et de renforcer les relations entre les personnes.
Dans nos sociétés modernes, nous consommons trop souvent des substances produites en quantités industrielles, d'une puissance psychotrope exagérée, vendues mélangées à d'autres substances de coupage souvent toxiques, et utilisées pour soulager le plus souvent une misère morale, affective ou économique.
Plusieurs “drogues légales” comme l'alcool, le tabac ou le café peuvent aussi créer de fortes dépendances qui peuvent devenir très nocives à la longue ou être responsable d'agressions et accidents.
De plus, notre société rend maintenant accessible d’autres activités qui peuvent causer des dépendances
Selon les cultures, certaines drogues sont prohibées, (comme l'alcool dans l'Islam) ou encore le cannabis, la cocaïne et les substances opiacée en occident. Mais le degré de dangerosité n'a rien à voir avec le fait qu'elle est licite ou illicite.
Chaque drogue dispose donc d’un cadre légal propre à une époque et à un pays donné, qui va de l’illégalité totale à la vente libre
Les médicaments psychoactifs servant à traiter l’anxiété, l’insomnie ou la dépression sont légaux mais prescrits par un médecin et leur usage est strictement contrôlé. Cela n’empêche cependant pas leur abus d’être fréquent.
Enfin, l'alcool et le tabac sont des produits licites consommés librement. Leur vente est contrôlée et leur usage réglementé, ce qui n’empêche pas non plus leur surconsommation par un grand nombre d’individus, laquelle engendre maladies ou accidents et agressions meurtriers.
En définitive, dans notre société de consommation régie par l’argent et le pouvoir sur les autres hommes, ainsi que par l'emprise des médias et de la publicité, le trafic des drogues illicites demeure un facteur malheureusement prépondérant de cette consommation de drogues et des dégâts qu’elle entraîne. J’ai lu (mais je n’ai pas la possibilité de vérifier l’information) que le marché du trafic de la drogue représenterait environ la moitié des flux monétaires de la planète et que la prohibition des drogues “dures” amène en prison tous les ans près de deux millions de personnes dans le monde dont un million aux USA. Mais les mesures actuelles n’ont jamais réussi à éliminer, ni la culture des matières premières, ni le démantèlement des réseaux internationaux.
A notre niveau modeste d’homme isolé, la seule action que nous puissions faire est d’informer sur les dangers des drogues, d’essayer de soutenir moralement et de mettre en contact ceux qui en usent avec des personnes qui pourront les aider réellement.

Nota : les deux photos n’ont rien à voir avec la drogue, bien que l'on appelle parfois "neige" la cocaïne !
Ce sont des vestiges des jeux de mes petits enfants dans la neige, en train de fondre doucement avec le dégel.