
Aujourd’hui j’écrirai peu et je cèderai la parole à une de mes très anciennes correspondantes, qui avait eu de très grands malheurs et qui dans une période de découragement avait écrit ceci :
"Quand plus rien n’a d’importance, quand plus rien ne vaut le coup. On se sent emmêlé, prisonnier dans un monde de souffrance qu’on ne comprend ni ne contrôle plus. La réalité se détache, on se sent vide, seul, inutile. C’est ça le plus dur, ce sentiment de vide existentiel, ce sentiment enfoui de douleur indescriptible. Qu’on croit indestructible. On se dit ‘à quoi bon ?’ et on tente d’oublier par tous les moyens. Mine de rien on appelle à l’aide comme on peut, sans s’en rendre vraiment compte. Mais on a toujours l’impression qu’il est trop tard. Trop tard pour s’en sortir, trop tard pour s’en remettre. On reste coincé au milieu d’une intersection. Deux chemins qui se séparent et un choix qui nous accapare. Et les deux routes semblent imprenables. Toujours au bord du désespoir, à la limite de l’horreur, on attend parce qu’on a plus aucun courage, plus aucune force pour lutter.”
Mais elle a lutté, remonté peu à peu la pente et l’espoir est revenu, et elle écrivait alors :
“ Et puis un jour on réfléchit, des heures et des heures, on réfléchit et on se dit qu’il serait temps de commencer à vivre. Vivre en étant heureux. Le bonheur, c’est un état d’esprit. Quand on se sent pris au piège dans la souffrance, on croit toujours qu’on trouvera jamais la porte de sortie. Sauf qu’on croit que c’est parce qu’elle n'existe pas, alors que c’est parce qu’on ne regarde pas bien. La porte de sortie, elle a toujours été là, et on a jamais su/pu la voir, parce qu’on lui tournait le dos. Et si au lieu de fixer les murs de ta prison, tu te mettais à tâtonner pour la trouver cette porte ?
Parce qu’en vrai, quand on arrête de s’attacher à notre douleur, on peut enfin s’en libérer. Ca semble trop simple mais c’est difficile, en réalité. Parce qu’on l’aime bien notre petite dépression, qu’est-ce qu’on ferait sans ? Et puis la vie c’est plein de doutes, de peurs, de moments de tristesse, de dangers. On est s’y bien finalement dans notre petit cocon protecteur. Sauf que tout ça c’est du pipo. Et un jour, faut bien s’en rendre compte.
Ce jour-là, il faut se prendre en main et décider une bonne fois pour toutes que la souffrance, c’est fini. Il faut s’insérer à nouveau dans la vie, faire du sport, sortir, voir ses amis, être plus confiant, plus ouvert,… Plein de petits trucs qui nous permettent de faire renaître un sourire au coin des lèvres, jusqu’à ce que ce soit des rires qui éclatent définitivement l’ancien supplice."
Et je terminerai par ces mots trouvés sur le blog d’une autre correspondante :
“...chanter ... danser .... apprendre une langue étrangère ... se plonger dans une histoire inconnue ... dévorer la bibliographie de son auteur préféré ... peindre une toile ... voyager à travers le monde ... écrire un roman ... monter à cheval ... GRANDIR !!! aimer ... sourire ... observer ... connaitre ... travailler .... recevoir ... donner .... embrasser ... câliner .... serrer dans ses bras .... s'éclater .....
La vie est un coffre rempli de trésors et qui n'a pas de fond !!!! Il est inépuisable !!! à nous de les trouver !!!!..”
Alors vous qui désespérez, réfléchissez à ces paroles !