

Les médecins ont l'art de trouver des noms barbares à des phénomènes courants.
Ainsi ils appellent le hoquet " myoclonie phrénoglottique".
C'est un phénomène qui a touché la plupart d'entre nous, surtout quand nous étions jeunes, et on a du mal à s'en débarrasser. Mes correspondantes m'en parlent parfois, parce que cela les agace.

Qu'est ce que le hoquet ?
C'est un phénomène réflexe respiratoire, incontrôlable et involontaire, qui entraîne une succession de contraction des muscles de la respiration qui nous font inspirer et par contre un blocage des muscles expiratoires, suivis ensuite d'un resserrement circulaire de la glotte.
L'air a du mal à circuler dans la trachée et fait virer les cordes vocales, produisant le bruit caractéristique du hoquet, tandis que nous ressentons une gêne respiratoire, plus ou moins grande selon l'ampleur du phénomène.
"myo", origine du grec est le muscle, "clonie" (klonos : agiter) est la secousse involontaire,, "phreno" est le diaphragme (principal muscle respiratoire) et "glottique" relatif à la glotte : voilà l'explication du terme barbare.
Les hoquets que je connais durent quelques minutes, mais il semble que certains peuvent durer plusieurs jours, voire être presque permanents et nécessitent alors un traitement.
Les hoquets que je connais durent quelques minutes, mais il semble que certains peuvent durer plusieurs jours, voire être presque permanents et nécessitent alors un traitement.
Pourquoi le hoquet ?
On connaît la raison physiologique terminale : le hoquet est du à une irritation des nerfs afférents ou efférents ou des centres relais nerveux de la moelle épinière, contrôlant le fonctionnement des muscles respiratoires et notamment le diaphragme.
Par contre la cause de cette irritation peut être variable et le plus souvent n'est jamais retrouvée.
Lors des crises prolongées, une cause est parfois mise en évidence et est très variable :
Stimulation des nerfs afférents : déglutition de substances chaudes ou irritantes
Epanchement dans la plèvre (la muqueuse qui entoure le poumon), pneumonie
Insuffisance rénale ;
Alcoolisme ;
Grossesse ;
Interventions chirurgicales sur l'abdomen ;
Affections abdominales : estomac, oesophage, intestin, pancréas, foie, vésicule biliaire...
Tumeurs entraînant une stimulation des centres nerveux du bulbe....
Que faire pour inhiber le hoquet.?
Médicalement, on sait que l'augmentation de dioxyde de carbone (CO2) dans le sang artériel, inhibe le hoquet. C'est d'ailleurs pour cela qu'il cesse naturellement, le ralentissement de la respiration entraînant une légère hausse de son taux.
Dans des cas graves des médicaments sont utilisés, en général des calmants nerveux.
Les kinés savent appuyer avec leurs doigts, sur les nerfs du diaphragme, en arrière des articulations du sternum et des clavicules.
Mais de nombreux moyens simples, qui ne réussissent pas toujours, peuvent être utilisés, certains ayant pour but d'augmenter la concentration pulmonaire en CO2 :
Apnée prolongée : suspendre la respiration le plus longtemps possible ;
Hyperventilation (mouvements respiratoires profonds et rapides) dans un sac en papier (sous surveillance) ;
Boire un verre d'eau rapidement ;
Avaler du pain sec ou de la glace pilée, du vinaigre sur un sucre ;
Traction sur la langue ; (j'ai jamais essayé !!)
Compression prudente des globes oculaires ;
Pression sur les artères radiales au pouls.
La "Sucette anti-hoquet" :
La "Sucette anti-hoquet" :
Vinaigre, cidre, sucre. Voilà, si l'on en croit la jeune Américaine de 13 ans, Mallory Kierrman, le cocktail imparable pour stopper le hoquet. Sujette à des crises chroniques, elle s'est amusée à tester dans sa cuisine les diverses astuces contre le hoquet qui courent à travers le monde. Les ingrédients les plus efficaces trouvés, elle les a rassemblés au sein d'une sucette baptisée "Hiccupops". En sur-stimulant les nerfs buccaux qui participent au réflexe respiratoire, la sucette met fin aux contractions incontrôlables.
En bonne américaine soucieuse de gagner du fric, Mallory commercialisera prochainement son produit grâce à l'aide d'une équipe d'étudiants de MBA qui lui sont entièrement dévoués. Seul problème, le goût du bonbon doit être amélioré !

